Salariés agricoles Rendre le compte pénibilité « faisable »
C’est la nouvelle ligne du gouvernement qui souhaite maintenir le dispositif, mais le faire évoluer pour le rendre « faisable, pragmatique et intelligent », a précisé le porte-parole Christophe Castaner.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le candidat Macron avait promis lors de la campagne présidentielle un moratoire sur le compte relatif à la pénibilité. Et si cette suspension provisoire n’a pas été confirmée, le chef de l’État a cependant précisé auprès des partenaires sociaux, sa volonté de faire évoluer le dispositif.
« Trouver des indicateurs simples »
« Le compte pénibilité est important, a commenté le 31 mai, le porte-parole Christophe Castaner à l’antenne de Radio Classique. Il a commencé à être mis en œuvre depuis le 1er janvier. C’est normal que nous maintenions ces droits. »
Le ministre a cependant convenu dans le même temps que « certaines conditions étaient très difficiles à mettre en œuvre ; donc, on a dit qu’on allait prendre le temps de trouver des indicateurs simples pour le salarié et pour l’employeur et nous les mettrons en œuvre. Notre objectif, c’est d’avoir un compte pénibilité qui soit faisable, pragmatique et intelligent. »
Relance du syndicat salarié
La CFDT-FGA a souhaité redonner, dans un communiqué daté du 31 mai, ses positions en faveur du compte pénibilité. Et de rappeler l’existence d’un guide méthodologique à destination des employeurs et des salariés agricoles, émis par l’ancien ministère de l’Agriculture, quelques jours avant la passation.
Depuis le départ, la FNSEA appelle, de son côté, au boycott de la mesure.
Pour le moment, seuls quelque 8 900 salariés de l’agriculture ont été déclarés « exposés à la pénibilité » en 2015 par leur employeur, selon la MSA.
Rosanne AriesPour accéder à l'ensembles nos offres :